Jolie allégorie sur un thème connu, mais les oiseaux ont le mérite d’être assimilables à une colombe et à un corbeau...

Encore que le corbeau n’est pas toujours aussi noir que l’on peut le croire...

Les hommes sont, les uns par rapport aux autres, comparables à des murs situés face à face.

Chaque mur est percé d’une multitude de petits trous où se nichent des oiseaux blancs et des oiseaux noirs.

  • Les oiseaux noirs ce sont les pensées et les paroles négatives.
  • Les oiseaux blancs ce sont les pensées et les paroles positives.

Les oiseaux blancs, en raison de leur forme, ne peuvent entrer que dans les trous d’oiseaux blancs. Les oiseaux noirs, eux, ne peuvent nicher que dans des trous d’oiseaux noirs.

Maintenant, imaginons deux hommes qui se croient ennemis l’un de l’autre. Appelons-les Abel et Caïn.

Un jour, Caïn, persuadé que Abel lui veut du mal, se sent empli de colère à son égard et lui envoie une très mauvaise pensée.

Ce faisant, il lâche un oiseau noir et, du même coup, libère un trou correspondant. Son oiseau noir s’envole vers Abel et cherche, pour y nicher, un trou vide adapté à sa forme.

Si, de son côté, Abel n’a pas envoyé d’oiseau noir vers Caïn, c’est-à-dire s’il n’a émis aucune mauvaise pensée, aucun de ses trous noirs ne sera vide.

Ne trouvant pas où se loger, l’oiseau noir de Caïn sera obligé de revenir vers son nid d’origine, ramenant avec lui le mal dont il était chargé, mal qui finira par ronger et détruire Caïn lui-même.

Mais imaginons que Abel a lui aussi émis une mauvaise pensée.

Ce faisant, il a libéré un trou où l’oiseau noir de Caïn pourra entrer afin d’y déposer une partie du mal et y accomplir sa mission de destruction.

Pendant ce temps l’oiseau noir de Abel volera vers Caïn et viendra loger dans le trou libéré par l’oiseau noir de ce dernier.

Ainsi les deux oiseaux noirs auront atteint leur but et travailleront à détruire l’homme auquel ils étaient destinés.

Mais une fois leur tâche accomplie, ils reviendront chacun à leur nid d’origine, car il est dit : « Toute chose retourne à sa source ».

Le mal dont ils étaient chargés n’étant pas épuisé, ce mal se retournera contre leurs auteurs et achèvera de les détruire.

L’auteur d’une pensée négative, d’un mauvais souhait ou d’une malédiction, est donc atteint à la fois par l’oiseau noir de son ennemi et par son propre oiseau noir lorsque celui-ci revient vers lui.

La même chose se produit avec les oiseaux blancs.

Si nous n’émettons que des pensées positives envers notre ennemi alors que celui-ci ne nous adresse que des pensées négatives, ses oiseaux noirs ne trouveront pas de place où se loger chez nous et retourneront à leur expéditeur.

Quant aux oiseaux blanc porteurs de bonnes pensées que nous lui avons envoyées, s’ils ne trouvent aucune place libre chez lui, ils nous reviendront chargés de toute l’énergie bénéfique dont ils étaient porteurs.

Ainsi, si nous émettons uniquement des pensées positives, aucun mal ne pourra jamais nous atteindre dans notre être.

C’est pourquoi il faut toujours aimer ses amis et essayer d’aimer ses ennemis.

Non seulement cet amour va vers son objectif pour y accomplir sa mission d’apaisement, mais encore il revient vers nous un jour ou l’autre, avec tout le bien dont il était chargé.

P.-S.

Illustration : Escher, Maurits Cornelis « Day and Night », 1938, Woodcut in black and gray, printed from two blocks, 39.1 x 67.7 cm