Encyclopédie Atypique Incomplète

Pâques [1].
Son agneau Pascal.
La chasse aux œufs.
La messe.

Mais aussi le printemps.
Les vacances.
Les premières grillades au barbecue.
Les réunions familiales.

Bref, pour beaucoup de personnes c’est surtout l’occasion de bénéficier d’un jour de congé.
Mais, car il y a un « mais », ce célèbre Lundi de Pâques a la mauvaise habitude de changer de date tous les ans !

Alors pour vous aider dans vos prochaines prévisions de vacances voici, ci-après, un calendrier de tous les jours fériés français.
Vous trouverez à la fin de cet agenda un petit résumé comportant pour l’année choisie, une distribution des jours chômés sur la semaine, le nombre de ponts possibles, le nombre de week-end de trois jours, etc.
Ce qui vous permettra ainsi de planifier quelques escapades et aussi de réserver à l’avance des billets d’avion ou de train à moindre coût.

Avec :

• Fête civile républicaine
• Fête religieuse chrétienne
• Jour férié

Janvier 2014

	mercredi 1er janvier 2014	Jour de l’An et Sainte Marie, Mère de Dieu
	dimanche 5 janvier 2014	L’Épiphanie du Seigneur
	dimanche 12 janvier 2014	Baptême du Christ (ou Baptême du Seigneur)

Février 2014

	dimanche 2 février 2014	Présentation du Christ au Temple (fête de tous les consacrés), ou encore Chandeleur
	vendredi 14 février 2014	Saint-Valentin ou La Fête des amoureux
	vendredi 21 février 2014	Journée Internationale de la langue maternelle

Mars 2014

	dimanche 2 mars 2014	La Fête des grands-mères
	mardi 4 mars 2014	Mardi gras
	mercredi 5 mars 2014	Fête de L’Évangile (protestants de la Polynésie française)
	mercredi 5 mars 2014	Mercredi des Cendres ou Début du Carême
	samedi 8 mars 2014	La journée internationale des droits des femmes
	lundi 17 mars 2014	St Patrick, fête du saint patron irlandais
	mercredi 19 mars 2014	Journée nationale d’hommage aux « morts pour la France » pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie
	mercredi 19 mars 2014	Saint Joseph patron de l’Église
	mardi 25 mars 2014	Annonciation
	jeudi 27 mars 2014	Jeudi de la Mi-Carême
	dimanche 30 mars 2014	Heure d’été, ne pas oublier d’ajouter une heure à vos montres

Avril 2014

	mardi 1er avril 2014	Poisson d’avril !
	dimanche 13 avril 2014	Le Dimanche des Rameaux
	vendredi 18 avril 2014	Vendredi saint (férié en Moselle, Bas-Rhin, Haut-Rhin, Guadeloupe, Martinique et Polynésie française)
	dimanche 20 avril 2014	Dimanche de Pâques
	lundi 21 avril 2014	Lundi de Pâques
	dimanche 27 avril 2014	Jour du Souvenir des Déportés
	lundi 28 avril 2014	Saint Pierre-Chanel (Fête catholique spécifique à la collectivité de Wallis-et-Futuna)

Mai 2014

	jeudi 1er mai 2014	Fête du Travail et Saint Joseph Artisan, patron des travailleurs
	jeudi 8 mai 2014	Commémoration de la « capitulation sans condition » de l’Allemagne mettant fin à la Seconde Guerre mondiale
	vendredi 9 mai 2014	Journée de l’Europe, anniversaire de la Déclaration Schuman (9 mai 1950)
	samedi 10 mai 2014	Journée de la mémoire de l’esclavage
	dimanche 11 mai 2014	La Fête de Jeanne d’Arc
	jeudi 22 mai 2014	Abolition de l’esclavage (département de la Martinique uniquement)
	dimanche 25 mai 2014	La Fête des mères
	mardi 27 mai 2014	Abolition de l’esclavage (département de la Guadeloupe uniquement)
	jeudi 29 mai 2014	Jeudi de l’Ascension (montée de Jésus aux cieux)
	vendredi 30 mai 2014	La Fête des voisins également nommée « Immeubles en fête »
	samedi 31 mai 2014	Visitation de la Vierge Marie

Juin 2014

	dimanche 8 juin 2014	Journée nationale d’hommage aux morts pour la France en Indochine
	dimanche 8 juin 2014	Dimanche de Pentecôte
	lundi 9 juin 2014	Lundi de Pentecôte (ou journée de solidarité envers les personnes âgées)
	mardi 10 juin 2014	Abolition de l’esclavage (département de la Guyane uniquement)
	dimanche 15 juin 2014	La Sainte Trinité
	dimanche 15 juin 2014	La Fête des pères
	samedi 21 juin 2014	La Fête de la musique
	mardi 24 juin 2014	Saint Jean Baptiste ou La Fête de la Saint Jean
	dimanche 29 juin 2014	Fête de l’autonomie (spécifique à la Polynésie française commémorant son autonomie)

Juillet 2014

	lundi 14 juillet 2014	Fête nationale française
	lundi 21 juillet 2014	Fête Victor Schoelcher (Guadeloupe et Martinique uniquement)
	mardi 29 juillet 2014	Fête du Territoire (spécifique à Wallis-et-Futuna)

Août 2014

	mercredi 13 août 2014	Journée internationale des gauchers
	vendredi 15 août 2014	Assomption de Marie
	samedi 23 août 2014	Journée européenne du souvenir (jour du Ruban noir)

Septembre 2014

	dimanche 7 septembre 2014	Assemblée du Désert (grand rassemblement protestant)
	dimanche 21 septembre 2014	Journée internationale de la paix
	mardi 23 septembre 2014	Fête de la Gastronomie
	mercredi 24 septembre 2014	Fête de la citoyenneté/Prise de possession (spécifique à la Nouvelle-Calédonie)
	jeudi 25 septembre 2014	Journée nationale d’hommage aux Harkis et autres membres des formations supplétives
	samedi 27 septembre 2014	La Fête du « Week-end du sport en famille »
	dimanche 28 septembre 2014	La Fête du « Week-end du sport en famille »

Octobre 2014

	dimanche 5 octobre 2014	La Fête des grands-pères
	dimanche 5 octobre 2014	La Fête des familles
	dimanche 26 octobre 2014	Heure d’hiver, ne pas oublier d’enlever une heure à vos montres
	vendredi 31 octobre 2014	Halloween, fête payenne d’origine irlandaise
	vendredi 31 octobre 2014	Fête de la Réformation (commémoration de la Réforme protestante)

Novembre 2014

	samedi 1er novembre 2014	Toussaint
	dimanche 2 novembre 2014	Fête des morts, Défunts
	mardi 11 novembre 2014	Commémoration de l’armistice mettant fin à la Première Guerre mondiale
	mercredi 19 novembre 2014	Journée Mondiale des toilettes
	jeudi 20 novembre 2014	Journée Internationale des droits de l’enfant
	jeudi 20 novembre 2014	Le Beaujolais nouveau ou primeur
	samedi 22 novembre 2014	Sainte Cécile, patronne des musiciens
	mardi 25 novembre 2014	Sainte Catherine, jour des Catherinettes

Décembre 2014

	samedi 6 décembre 2014	Saint Nicolas
	lundi 8 décembre 2014	Immaculée Conception de la Sainte Vierge
	lundi 8 décembre 2014	La Fête des Lumières à Lyon
	mercredi 10 décembre 2014	Journée internationale des droits de l’homme
	samedi 13 décembre 2014	Sainte Lucie de Syracuse
	samedi 20 décembre 2014	Abolition de l’esclavage (département de la Réunion uniquement)
	jeudi 25 décembre 2014	Noël
	vendredi 26 décembre 2014	Saint Étienne premier martyr (férié en Alsace et en Moselle)
	dimanche 28 décembre 2014	La Sainte Famille
	mercredi 31 décembre 2014	Saint Sylvestre

 Les escapades de l’année

C’est bien d’avoir des jours fériés de disponible, mais qu’en est-il des ponts ou encore des échappées avec des week-end rallongés de trois ou quatre jours ?

Alors à vos sites Web favoris pour effectuer déjà des réservations d’avion, de train, d’hôtels ou encore de location de voiture à moindre prix ou en bénéficiant de réductions saisonnières !
Et si vous hésitez sur le lieu que vous souhaiteriez visiter, vous pourriez vous aidez de « mais où partir en vacances ? ».

 Télécharger le calendrier au format iCal ou webCal

L’Agenda au format iCalendar est implémenté et supporté par un très grand nombre de logiciels et de plateformes : Apple OSX et iPhone/iOS, Android, Google Agenda, Thunderbird, Chandler, Lotus Notes, Zimbra, ScheduleWorld, SOGo, KOrganizer, Mozilla Lightning, Mulberry, Evolution, Windows Calendar, Microsoft Outlook, Netvibes, Posh, etc.

Vous pouvez alors facilement incorporer dans votre application favorite les jours festifs du calendrier ci-dessus en fonction de l’année que vous aurez choisi (en début de cet article) en cliquant sur le lien suivant : Télécharger le calendrier des jours de fête

 La date de Pâques

La date de Pâques a été fixée, en 325 par le Concile de Nicée, au 1^er dimanche après la première pleine lune qui suit l’équinoxe de printemps.  C’est pourquoi Pâques est célébré entre le 22 mars et le 25 avril pour les églises occidentales [2].

Un problème apparu très rapidement, est la différence des pratiques entre les églises occidentales et les églises orthodoxes. Les premières adoptèrent le calendrier grégorien pour calculer la date de Pâques, alors que les dernières utilisent toujours le calendrier julien originel imposé par Jules César. Il peut donc y avoir une à plusieurs semaines de décalage entre les deux célébrations suivant le rite occidental ou orthodoxe (cette dernière pouvant fêté Pâques au mois de mai).

Le calendrier julien est utilisé depuis 326, première année où une méthode unifiée pour le calcul de la date de Pâques a été utilisée. 
Avec le temps, un glissement de l’alignement entre les mois composant les saisons et les années solaires est apparu, et ceci bien avant l’introduction du calendrier grégorien. Malgré ce fait, le calendrier julien est encore utilisé aujourd’hui par les églises orthodoxes comme base pour leur Pâques.

Il est à noter que certaines écoles de pensées proposent un calcul à partir de l’an 1, ce qui est parfaitement absurde car Pâques commémorant la résurrection du Christ ne peut décemment être fêté qu’après sa mort. De plus il n’y avait avant l’an 325 aucune méthode globale, et reconnue par tous, pour le calcul de la date de Pâques… CQFD !

Le calendrier grégorien a été pour la première fois utilisé en octobre 1582 en Italie, et a ensuite rayonné et remplacé le calendrier julien au cours des années suivantes dans d’autres régions du monde.
Notons toutefois que le dernier pays en Europe à avoir adopté le calendrier grégorien a été la Grèce en... 1924. La Turquie quant à elle, l’adopta en 1927 tandis que certains cantons de Chine le firent, enfin, en 1949.
Ce calendrier est très précis dans son système de datation, mais il aura besoin d’un ajustement d’un jour calendaire un peu après l’an 4100. Les algorithmes permettant de trouver la date de Pâques selon ce calendrier s’appliquent donc aux années 1583 à 4100.

Particularités de l’Église orthodoxe

La majorité des Églises orthodoxes d’Orient ont continué d’employer le calendrier julien jusqu’en 1923, quand plusieurs ont adopté le calendrier julien révisé plutôt que le calendrier grégorien.

Dans le calendrier julien révisé, le cycle des fêtes fixes (Annonciation, Noël, Épiphanie, Transfiguration…) ainsi que les fêtes des saints suivent le calendrier grégorien, tandis que le cycle mobile (Grand carême, Pâques, Ascension, Pentecôte) suit le calendrier julien. Ce changement de calendrier est la cause de divisions qui subsistent à ce jour entre « néo-calendaristes » et « paléo-calendaristes ».

Seules les Églises orthodoxes de Finlande et d’Estonie ont adopté strictement le calendrier grégorien, tandis que d’autres, comme l’Église orthodoxe russe, ont conservé strictement le calendrier julien.

 Calcul de la date de Pâques

La date de Pâques est assez complexe à calculer (et encore plus à comprendre), mais elle est importante pour calculer les jours fériés qui y sont liés comme le jeudi de l’Ascension (Pâques + 39 jours), le lundi de Pentecôte (Pâques + 50 jours), etc. Regardons donc comment la déterminer.

Nous avons vu dans le chapitre précédent qu’il y avait trois calendriers utilisés, il y a donc trois façons différentes de calculer la date du dimanche de Pâques :

• Méthode de calcul Julienne utilisant un calendrier julien (utilisé historiquement)
• Méthode de calcul Julienne utilisant une date de calendrier grégorien (utilisé actuellement par les églises orthodoxes)
• Nouvelle méthode de calcul Grégorienne utilisant un calendrier grégorien (utilisé actuellement par les églises occidentales)

Voici donc les trois algorithmes qui permettent de déterminer la date du dimanche de Pâques :

• Méthode n°1, calendrier julien, à partir de l’an 326, utilisant l’algorithme de Gauss et déterminant la date julienne orthodoxe :
     Si ANNEE < 326 alors
       Affiche "La méthode de Gauss ne s'applique uniquement que pour les années juliennes à partir de l'an 326"
       Arrêt
   Fin si
   R1 = ANNEE Mod 19
   R2 = ANNEE Mod 4
   R3 = ANNEE Mod 7
   RA = 19 * R1 + 16
   R4 = RA Mod 30
   RB = 2 * R2 + 4 * R3 + 6 * R4
   R5 = RB Mod 7
   RC = R4 + R5
   JOUR = RC + 21
   MOIS = 3
   Si JOUR > 31 alors
       JOUR = JOUR - 31
       MOIS = 4
   Fin si
   Affiche "La date du dimanche de Pâques est JOUR MOIS ANNEE"
   Arrêt

• Méthode n°2, églises orthodoxes actuelles, conversion calendrier julien vers calendrier grégorien, années 1583 à 4100, utilisant l’algorithme de Oudin (1940) publié dans l’almanach astronomique de Seidelmann :
     REMarque
       La date du dimanche de Pâques peut tomber au mois de mai dans ce calcul.
   Fin REMarque
   Si ANNEE < 1583 ou ANNEE > 4100 alors
       Affiche "La méthode de Oudin s'applique uniquement pour les années grégoriennes entre 1583 et 4100"
       Arrêt
   Fin si
   g = ANNEE Mod 19
   i = (19 * g + 15) Mod 30
   j = (ANNEE + ANNEE \ 4 + i) Mod 7
   e = 10
   Si ANNEE > 1600 alors
       e = e + ANNEE \ 100 - 16 - (ANNEE \ 100 - 16) \ 4
   Fin si
   p = i - j + e
   JOUR = 1 + (p + 27 + (p + 6) \ 40) Mod 31
   MOIS = 3 + (p + 26) \ 30
   Affiche "La date du dimanche de Pâques est JOUR MOIS ANNEE"
   Arrêt

• Méthode n°3, églises occidentales, calendrier grégorien, années 1583 à 4100, utilisant l’algorithme de David Hodges dérivant du calendrier ecclésiastique de Butcher :
     Si ANNEE < 1583 ou ANNEE > 4100 alors
       Affiche "La méthode de Hodges s'applique uniquement pour les années grégoriennes entre 1583 et 4100"
       Arrêt
   Fin si
   a = ANNEE \ 100
   b = ANNEE Mod 100
   c = (3 * (a + 25)) \ 4
   d = (3 * (a + 25)) Mod 4
   e = (8 * (a + 11)) \ 25
   f = (5 * a + b) Mod 19
   g = (19 * f + c - e) Mod 30
   h = (f + 11 * g) \ 319
   j = (60 * (5 - d) + b) \ 4
   k = (60 * (5 - d) + b) Mod 4
   m = (2 * j - k - g + h) Mod 7
   n = (g - h + m + 114) \ 31
   p = (g - h + m + 114) Mod 31
   JOUR = p + 1
   MOIS = n
   Affiche "Le dimanche de Pâques est g - h + m jours après le 22 mars"
   Affiche "Soit le JOUR MOIS ANNEE"
   Arrêt

C’est le dernier algorithme qui est employé sur cette page pour vous présenter la date de Pâques.
Comme nous l’avons vu cette méthode n’est valable que pour le calendrier grégorien et avec des dates comprises entre l’an 1583 et 4100 (pour cette dernière année, il y aura sûrement un ou plusieurs jours épagomènes [3], mais convenons que cela devrait suffire à couvrir nos besoins...

 Les autres jours fériés religieux

Les fêtes religieuses sont apparues progressivement dans l’histoire du christianisme : d’abord Pâques (dès le II^e siècle), puis l’ensemble du cycle pascal depuis le Carême (III^e siècle) jusqu’à la Pentecôte (IV^e siècle), Noël (IV^e siècle), les fêtes mariales et celles des grands saints (IV^e-V^e siècles).
Si certaines de ces fêtes sont le résultat de la christianisation de dévotions païennes plus anciennes, il s’agissait avant tout pour les chrétiens de s’insérer dans le rythme social de leur époque, tout en lui donnant une direction chrétienne.
C’est dans ce sens qu’il faut également lire les fêtes apparues après le Moyen Âge et liées à des dévotions particulières comme la Fête-Dieu (XIII^e siècle), ou le Sacré-Cœur (XVIII^e siècle). L’inflation des fêtes est telle que le concile de Trente (XVI^e siècle) n’hésitera pas à en supprimer, tout comme plus tard le concile Vatican II.

À la veille de la Révolution française, on compte entre 40 et 50 jours fériés religieux en France (en plus des dimanches). Dans un souci de rationalisation et d’efficacité, les révolutionnaires vont supprimer fêtes mobiles et dimanches et restreindre le nombre de jours chômés. Mais la France paysanne refuse d’abandonner le dimanche ou des traditions aussi enracinées que les feux de la Saint-Jean.
En 1802, Napoléon transige avec l’Église catholique sur le nombre de fêtes chômées : seules quatre subsistent, une par saison (la Toussaint à l’automne, Noël en hiver, l’Ascension au printemps et l’Assomption en été) ; les autres fêtes d’obligation sont renvoyées au dimanche le plus proche [4].
Mais difficile de revenir sur des rythmes ancestraux : en 1886, constatant un fait établi, la III^e République doit rétablir les lundis de Pâques et de Pentecôte comme jours fériés légaux. Et la tentative de suppression, en 2003, du lundi de Pentecôte (alors même qu’il n’a plus de signification religieuse particulière, l’octave de la Pentecôte ayant été supprimée) a montré combien il était difficile de revenir sur ce qui est devenu un acquis social.

Aujourd’hui, l’Église reconnaît dix « fêtes d’obligation » : Noël, l’Épiphanie, l’Ascension, la Fête-Dieu, la Sainte-Marie (1^er janvier), l’Immaculée Conception, l’Assomption, la Saint-Joseph, la Saints-Pierre-et-Paul et la Toussaint (canon 1246). Ces jours-là, les fidèles sont tenus par l’obligation de participer à la messe et de s’abstenir de ces travaux et de ces affaires qui empêchent le culte dû à Dieu, la joie propre au jour du Seigneur ou la détente convenable de l’esprit et du corps.
Il faut enfin noter que, en Alsace-Moselle, le Vendredi saint et la Saint-Étienne (le lendemain de Noël) sont également fériés.

 Les jours de fête civils

• 1^er janvier
  • Au VI^e et VII^e l’année débutait le 1^er mars. C’est suite au remplacement du calendrier lunaire par le calendier solaire instauré par Jules César que cette date a été pendant très longtemps le jour de l’an.
  • Sous Charlemagne au IX^e siècle c’est à Noël que l’on célébrait le début de l’année.
  • Sous les Capétiens, là, c’est le jour de Pâques qui démarrait l’année.
  • C’est au roi Charles IX que nous devons de voir notre année débuter le 1^er janvier. Cette date fut ratifiée en 1564 par l’édit du Roussillon.
  • Cette décision fut étendue quelques années plus tard, en 1622, par le pape Grégoire XII qui généralisa cette date à l’ensemble du monde catholique.
  • Il faudra néamoins attendre 1810 pour que ce jour de l’an soit férié. C’est un arrêté du conseil d’Etat du 23 mars 1810 qui fixe le calendrier que nous connaissons aujourd’hui.

• 1^er mai
  • Son histoire démarre en 1884 au IV^e congrès de l’American Federation of Labor aux Etats Unis, au cours duquel les principaux syndicats ouvriers se fixent comme objectif d’imposer au patronnat la journée de travail à huit heures (8 heures de travail, 8 heures de loisirs, 8 heures de repos). Si la date du 1^er mai est choisie pour lancer une action c’est simplement parce que ce jour marque pour beaucoup d’entreprises américaines le début de leur année comptable.
  • Trois ans plus tard, le 20 juin 1889, c’est en mémoire des morts des émeutes du 1^er et du 3 mai 1886 à Chicago que le Congrès de la II^e Internationale socialiste, commémorant le centenaire de la Révolution française et réuni à Paris pendant l’Exposition universelle, décide de faire du 1^er mai un jour de lutte à travers le monde avec pour objectif la réduction de la journée de travail à huit heures, soit 48 heures hebdomadaires.
  • Dès l’année suivante, le 1^er mai 1890, d’importantes manifestations sont organisées, des ouvriers font grève et défilent, un triangle rouge à la boutonnière pour symboliser le partage de la journée en trois : travail, loisirs, repos.
  • C’est à titre exceptionnel que le Sénat français ratifie en avril 1919 la journée de huit heures et fait du 1^er mai suivant une journée chômée.
  • En 1941 pendant l’occupation allemande, sous le régime de Vichy, le 1^er mai est officiellement désigné en France comme la « Fête du Travail et de la Concorde sociale » et devient chômé. (Hitler, pour se rallier le mouvement ouvrier, avait également pris cette mesure dès 1933 en Allemagne)
  • C’est enfin le 30 avril 1947 que le gouvernement issu de la Libération fait du 1^er mai ce qu’il est aujourd’hui : le seul jour férié obligatoirement chômé et payé. (inscrit dans le Code du travail à l’article L 31-33-1)

• 8 mai
  Le 8 mai marque la fin de la seconde guerre mondiale en Europe après la capitulation de l’Allemagne Nazie. Il est à noter que la véritable fin de la seconde guerre mondiale n’interviendra que le 2 septembre 1945, avec la capitulation du Japon.
  Cette date a toute une histoire, intéressante et même rocambolesque :
  • Le 7 mai 1945, à 2h41, la reddition de l’armée allemande est signée à Reims.
  • Ceci provoque la fureur de Staline, qui souhaite que la reddition soit faite à L’Armée Rouge, à Berlin.
  • Une nouvelle signature a donc lieu le 8 mai à Karlshorst, dans la banlieue de Berlin. L’acte de capitulation allemande est signée à 23h01, heure locale.
  • En 1946 la commémoration de la victoire alliée sur l’Allemagne nazie a été fixée par l’Assemblée constituante à la date du 8 mai si ce jour était un dimanche. Dans le cas contraire, elle serait célébrée le premier dimanche suivant le 8 mai.
  • En 1948, François Mitterand, alors ministre des anciens combattants, a confirmé le caractère non férié du 8 mai 1945, arguant de l’effort de reconstruction qui ne pouvait souffrir la perte d’un jour de travail.
  • En 1951, revirement de situation, la date du 8 mai est retenue comme date de commémoration de la victoire quel que soit le jour de la semaine.
  • En 1953 le général de Gaulle, à la demande des associations d’anciens combattants, résistants et déportés, déclare le 8 mai comme jour férié mais non chômé par la loi du 20 mars 1953.
  • Il en sera ainsi quelques années jusqu’en 1959 ou le général de Gaulle décide finalement de célébrer la capitulation allemande le deuxième dimanche de mai. Le 8 mai n’est donc de nouveau plus un jour férié.
  • La seule exception à cette nouvelle règle sera le 8 mai 1965 à l’occasion du 20^e anniversaire de la victoire alliée.
  • Un décret du 17 janvier 1968 rétablit la date de 8 mai comme jour de célébration, mais seulement en fin de journée. Le jour n’est toujours plus férié.
  • En 1975 et au nom de la réconciliation franco-allemande Valéry Giscard d’Estaing supprime tout simplement la célébration de la victoire alliée de 1945 pour le 8 mai.
  • En 1981, devenu président de la république, François Mitterand rétablit le 8 mai comme date de commémoration nationale. C’est la loi du 23 septembre 1981 qui a redonné au 8 mai son caractère férié qu’il a conservé depuis.

• 14 juillet
  Le 14 Juillet est une date symbolique dans cette période révolutionnaire qui commence en 1789 et se termine en 1799 avec la fin du Directoire et l’avènement de Napoléon Bonaparte.
  • Le 14 juillet 1789 est la première journée révolutionnaire de cette période tumultueuse marquée par la prise de la Bastille, cette vieille prison datant du Moyen âge et qui incarne aux yeux du peuple en colère tout l’arbitraire de l’Ancien régime. Grâce au ralliement des gardes nationaux il faudra moins d’une journée aux émeutiers pour s’emparer de la vieille forteresse.
  • Le 14 juillet fait aussi référence à un autre événement sans doute un peu plus oublié : la fête de la Fédération du 14 juillet 1790, organisée à Paris, au Champ de Mars, pour consacrer l’unité de la Nation et des Français.
  • Ce n’est qu’en 1880, sous la troisième république que le 14 juillet devient Fête Nationale.

• 11 novembre
  • L’armistice du 11 novembre 1918 met fin au premier conflit d’envergure mondiale du XX^e siècle par la capitulation allemande. Elle fut signée par les généraux Alliés et Allemands réunis à bord du wagon restaurant du train d’Etat major du maréchal Foch, en forêt de Compiègne, dans la clairière de Rethondes, à 5h15 du matin avec un cessez le feu effectif à 11 heures.
  • Ce n’est que 4 ans plus tard, le 24 octobre 1922, que le 11 novembre devient officiellement, par une loi, une fête nationale, suite à une décision émanant du Parlement ; ce jour porte alors le nom de « commémoration de la victoire et de la Paix ».
  • La dénomination de cette célébration est modifiée par la loi du 20 février 2012 et s’appelle aujourd’hui « commémoration de la Grande Guerre et de tous les morts pour la France ».
  • Joseph Delteil, dans Les Poilus : épopée, écrit « À 11 heures, dans toute la France, une traînée d’enthousiasme courut. Instantanément, Paris pavoise et s’enflamme. [...] Les gens ont le pas rapide, le cœur dans les yeux. Le canon tonne. Des cortèges se forment, pleins de pieds et de drapeaux. Les enfants envahissent les hommes. [...] On chante, on danse, sur les places, sur les toits... sur la guerre. »
  • À noter qu’il ne reste plus aujourd’hui de survivant de ce conflit, le dernier poilu connu était Lazare Ponticelli, décédé le 12 mars 2008 à l’âge de 110 ans. Le dernier vétéran de la Grande Guerre, le Britannique Claude Choules, est mort en mai 2011 à Perth, en Australie, à l’âge de 110 ans également.

 En conclusion

Si nous savons apprécier les jours fériés il faut bien convenir que pour certains d’entre eux nous en avons souvent un peu oublié l’histoire et l’origine...

En parlant d’origine, rappelons-nous que le mot férié puise ses racines dans le latin :

• feriatus , fêter ou chômer.
• feriae , jour de repos.
• ferior , être en fête.
• feria , oisif (qui n’exerce pas d’activité).

Pour finir, ne pas oublier de faire attention à l’orthographe et à la grammaire lorsque l’on écrit ou parle de « Pâque(s) », car la signification peut changer :

• Pâque, nom féminin singulier : fête solennelle des Juifs célébrée chaque année en mémoire de leur sortie d’Égypte, soulignant leur affranchissement de l’esclavage sous le règne pharaonique.
• Pâques (ou Pâque), nom masculin singulier : fête solennelle célébrée chaque année en mémoire de la résurrection du Christ Jésus, qui s’est offert en sacrifice au moment de la pâque juive. Sous cette forme, ce mot n’est jamais précédé d’un article défini, et s’écrit toujours avec une majuscule.
• Pâques, nom féminin pluriel : événements qui entourent soit la fête de Pâques, soit plus rarement de l’eucharistie. Autrement dit, chaque fois que l’on ajoute une épithète à Pâques.

Qui avait dit que c’était simple ?