Combien de sardines avalons-nous ainsi quotidiennement sans nous en rendre compte, sans les déguster ?

Tout d’abord une petite définition du dictionnaire ...

Sardine
Nom féminin du latin sardina piscis « poisson de Sardaigne »)

1. Espèce (Sardina pilchardus ) de poissons clupéidés (25 cm de long, au maximum), au corps comprimé latéralement, au dos bleu-vert, au ventre argenté, pélagique grégaire, largement distribuée dans toutes les mers du globe, essentiellement dans les zones tempérées (de 11 à 20 °C ). La sardine donne lieu à une pêche active, aussi bien industrielle qu’artisanale, dont l’essentiel est destiné à la conserve. Les principaux pays producteurs sont le Maroc, l’Espagne, le Portugal, l’Italie et la France.
2. Familier : Être serré comme des sardines, très serrés, trop nombreux dans un espace restreint.
3. Figuré et populaire : Galon de caporal (de brigadier ) ou de sous-officier.

Mais revenons à notre sujet...
Voici une petite histoire...

Pendant l’occupation, en France, la nourriture était rare.

Un jour, Pierre arrive à se procurer à prix d’or une chose inouïe : une boîte de sardines !

Il invite Jean-François, un de ses amis, pour déguster ce délice que ni l’un ni l’autre n’avaient eu sous la dent depuis ce qui leur semblait une éternité.

Le grand jour arrive, ils se mettent à table, ouvrent délicatement la boîte et prennent chacun une sardine.

Tout en préparant leur frugal repas, ils se mettent à discuter religion. La discussion s’envenime, et Pierre, en anti-clérical convaincu, descend en flammes l’Eglise, alors que Jean-François la défend.

Puis soudain, Pierre pousse un grand cri :
- “La sardine !
- “Quoi, la sardine ?” lui demande Jean-François.
- “Pris dans notre discussion, je l’ai avalée sans même m’en rendre compte !

Et la morale à cette histoire ?

Combien de sardines avalons-nous ainsi quotidiennement sans nous en rendre compte, sans les déguster ?

Non seulement une simple bouchée de pain peut, lorsqu’elle est mâchée et savourée, nous apporter du plaisir, mais il en va de même pour tout :

  • En nous connectant avec notre corps, nous pouvons éprouver du plaisir au toucher d’un tissu ou de la texture d’une peau, au moelleux d’un fauteuil, à la chaleur d’un radiateur ou d’un rayon de soleil, à la caresse du vent, à un sourire...
  • ... nous pouvons sentir chaque partie de notre corps et l’habiter vraiment, au lieu d’être des esprits sans cesse tendus qui prétendent ne pas avoir de corps...
  • ... avez-vous déjà essayé de jeûner ?
    Même une journée la semaine vous aidera à goûter la joie des nourritures saines, le goût d’un verre d’eau, d’une feuille de salade, d’un fruit...

Pensez à la sardine, et ne laissez pas les préoccupations, les soucis, le travail, la vie trépidante vous envahir 24 heures sur 24 :

  • Donnez-vous du temps pour vous.
  • Donnez-vous du temps pour les personnes que vous chérissez et aimez.
  • Donnez-vous du temps pour comprendre ce qui important et laissez tomber un peu les choses qui ne font que vous consommer du temps et qui ne vous apportent rien.
  • Donnez-vous du temps pour ne pas en perdre !

Même 30 secondes peuvent être une éternité pour qui sait les goûter.

D’ailleurs les Beatles ont fait une chanson où s’égrennent les secondes... 60 secondes !